Vous désirez acquérir une entreprise déjà existante ou vous désirez céder la vôtre? Sachant que l’on compte actuellement 15 000 entreprises au Québec en voie d’être transférées, notre experte Annie Lafrenière aborde ce sujet d’actualité et met en lumière les aspects dont il faut tenir compte lors d’un projet d’acquisition.
Une démarche réfléchie pour
une transition réussie
En premier lieu, toute acquisition prend du temps et demande d’être préparée avec attention. Rappelons que pour un acquéreur ou une acquéreuse, jusqu’à 5 années sont parfois nécessaires pour réaliser un projet d’acquisition.
5 étapes à considérer pour reprendre
une entreprise
- Évaluer ses compétences, ses expériences et ses motivations à prendre la relève. Il est fondamental de comprendre pourquoi reprendre une entreprise et de s’assurer d’avoir les compétences nécessaires ou à les acquérir via des formations, de l’accompagnement professionnel, des études, etc.
- Si le repreneur ou la repreneuse provient de l’externe, cette personne doit effectuer des recherches pour trouver une organisation correspondant à ses intérêts et se familiariser en profondeur avec l’entreprise qu’elle choisira.
- Parfois, il est aussi possible pour le repreneur ou la repreneuse, notamment, dans le cas d’une personne interne à l’entreprise, de prendre des responsabilités de manière progressive, favorisant une transition en douceur.
- La recherche de financement demeure un enjeu majeur à tout projet d’acquisition. En plus de s’assurer d’y investir, la personne qui acquiert l’entreprise peut se faire conseiller en ce qui a trait à la panoplie de sources de financement pour ce genre de projet.
- Parallèlement, il sera important de développer sa propre vision. Un plan stratégique approprié, ainsi qu’un plan de transition comprenant une réflexion sur le transfert de connaissance et le transfert des clients et des fournisseurs seront aussi nécessaires.
Le poids affectif, un facteur qui joue dans la balance
En deuxième lieu, dans tout projet de relève, il est primordial de savoir gérer ses attentes, et cela, à plusieurs niveaux :
- Les parties impliquées sous-estiment fréquemment la charge émotionnelle d’un tel projet, surtout lorsque la relève est familiale. Il n’est pas inhabituel pour le cédant ou la cédante d’avoir de la difficulté à lâcher prise; l’entreprise faisant souvent partie intégrante de son identité. Il est avantageux de faire des démarches en amont, afin d’anticiper ce changement significatif.
- Du côté de l’acheteur ou de l’acheteuse, des craintes de dernière minute peuvent surgir, provoquant une paralysie face à l’inconnu. Une préparation adéquate, comme décrite précédemment, permet de réduire ces inquiétudes.
- Une bonne communication est également indispensable. Il faut savoir s’exprimer à cœur ouvert, partager ses attentes et s’assurer que les valeurs sont compatibles entre les deux parties.
- De plus, l’aide de spécialistes aguerris peut aussi contribuer au dénouement désiré.
Savoir s’entourer pour atteindre
la cible
Un transfert d’entreprise demande effectivement la participation de différents corps professionnels tels que des expertes et experts en comptabilité, fiscalité, financement, droit et même psychologie. C’est ici que l’intervention de Laval économique s’avère déterminante. En 2023, Laval économique a accompagné pas moins de 1 079 entreprises lavalloises. Parmi celles-ci, 40 % étaient des nouvelles entreprises.
Laval économique propose plusieurs services clés pour faciliter le repreneuriat
- Orientation vers le bon écosystème : recommandation d’environnements les plus adaptés aux besoins des 2 parties impliquées.
- Médiation entre toutes les parties prenantes : par exemple, en tempérant les attentes ou en aidant la relève à bien se préparer selon les circonstances.
- Optimisation du montage financier : assurer un bon fonds de roulement pour les petits imprévus qui peuvent survenir. Rappelons que plus d’une personne sur 5 en démarche de repreneuriat échoue, et ce, principalement pour des raisons financières.
- Soutien financier aux entreprises lavalloises : offre de subventions et de prêts aux entreprises admissibles, permettant de bonifier leur mise de fonds, et ainsi agir à titre de levier financier avantageux. À cet effet, la Ville a mis en place un programme pour soutenir les projets de création ou d’acquisition d’entreprise. Les repreneurs et repreneuses peuvent ainsi bénéficier d’une aide pouvant atteindre 25 000 $ sous forme de contribution non remboursable (subvention) combinée à un prêt équivalent du FLI (Fonds locaux d’investissement) comportant un moratoire de remboursement de capital et des congés d’intérêt fort significatifs.
Il va sans dire que l’acquisition d’une entreprise peut être exigeante en termes de temps de préparation, mais aussi au niveau de la charge émotive. Toutefois, en ayant une vision réaliste du processus et en s’entourant d’un bon écosystème, les entrepreneurs et entrepreneures peuvent maximiser leurs chances de succès dans un projet de transition.
Pour en savoir plus, visitez notre page sur la relève entrepreneuriale dès maintenant.
Par Annie Lafrenière, CPA, Conseillère développement, conseils et soutien financier, Laval économique
