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La Ferme Jeunes au travail : Choisir l’entrepreneuriat collectif pour l’avenir des jeunes Lavallois et Lavalloises


Yann Beurdouche, directeur général de la ferme Jeunes au travail.

L’entrepreneuriat collectif : un modèle d’affaires applicable à tous les secteurs

Un mythe tenace en lien avec l’entrepreneuriat collectif, aussi connu sous le nom de l’économie sociale, est de penser que ce modèle d’affaires ne s’applique pas à tous les secteurs d’activité. La réalité est bien différente. L’entrepreneuriat collectif est un modèle pertinent dans tous les secteurs d’activité, même ceux qui, jusqu’à récemment, relevaient typiquement du secteur privé. Cette perception découle de l’héritage historique de l’économie sociale, qui a longtemps été active surtout dans des domaines sociaux ou dans les services aux individus, quand ni le secteur privé ni le secteur public ne parvenaient à répondre pleinement aux besoins.

Aujourd’hui, l’économie sociale couvre une variété de domaines comme le démontre bien l’organisme Jeunes au travail, une ferme qui offre aux personnes de 16 à 35 ans des activités de réinsertion socioprofessionnelle, reliées à l’agriculture biologique, à la transformation des produits, à l’ébénisterie écoresponsable et au service à la clientèle. Grâce à un cadre de travail structuré et formateur par le biais du travail de la terre, ces jeunes acquièrent non seulement des compétences techniques, mais aussi des outils pour développer leur confiance en eux, leur autonomie et leur employabilité.

« Notre mission est avant tout de servir de tremplin aux jeunes vers un nouveau milieu scolaire, communautaire ou professionnel, affirme Yann Beurdouche, directeur général de la ferme Jeunes au travail. On veut les accompagner dans une évolution de vie. »

Avec des valeurs profondément humaines et axées sur la formation par les pairs, la bienveillance, l’accueil, l’aide, l’inclusivité et l’environnement, Jeunes au travail a su créer un milieu où l’humain est au cœur des décisions et où chaque individu peut trouver sa place. Pour ce faire, l’organisation croit beaucoup à la collaboration avec d’autres secteurs d’activité.  

« L’économie sociale est avant tout une économie de partage, déclare Yann Beurdouche. On ne peut pas l’isoler à un seul secteur. Elle a besoin des autres pour se développer et créer une synergie. À la ferme, par exemple, nous récupérons les blocs de mycélium de l’entreprise lavalloise Champimignons pour faire du compost. Nous interagissons constamment entre le lucratif et le non lucratif. Ça prend une capacité à collaborer et à faire confiance à l’autre pour grandir et évoluer. »

L’impact social et durable de La Ferme Jeunes au Travail

En tant qu’entreprise collective, la ferme ne cherche pas à maximiser les profits, mais à optimiser l’impact social. Elle réinvestit ses revenus dans sa mission principale : offrir une deuxième chance à des jeunes en situation de vulnérabilité tout en favorisant une agriculture durable et respectueuse de l’environnement dont les produits sont redistribués aux personnes dans le besoin à travers Moisson Laval. Ce modèle privilégie le bien-être de la communauté et la protection de l’environnement avant tout, créant ainsi un impact positif à long terme pour la société.

« Pour nous, l’économie sociale est une alternative à l’économie classique, ajoute Yann Beurdouche. On ne remet pas en cause l’idée de faire des profits, mais ceux-ci sont redistribués avec bienveillance, avec respect, avec le bien commun toujours en filigrane. »

L’avenir est radieux pour Jeunes au travail alors que l’organisme entreprend des travaux de rénovation d’une maison face à la ferme afin d’en faire deux logements d’agrotourisme responsable. Devant autant de projets, l’aide des experts de Laval économique est indispensable.

« C’est toujours un plaisir de compter sur Laurence Bain Chaumillon de chez Laval économique parce qu’il y a peu de limite dans sa façon de penser; on est toujours dans une dynamique de dialogue et l’échange d’idées, conclut Yann Beurdouche. De plus, on sent que la dimension sociale est très importante pour [elle]. Ça fait du bien de pouvoir partager des idées avec quelqu’un de l’externe qui compte beaucoup d’expérience mais qui respecte l’ADN de la ferme. Il y a une grande écoute, une grande disponibilité. C’est très précieux. »